Plongez au cœur de l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest, où la force et la détermination de ces femmes pionnières impulsent un changement social et économique profond pour une société plus juste et équilibrée.
À l’aube d’une nouvelle ère économique en Afrique de l’Ouest, l’autonomisation économique des femmes se révèle être la clé de voûte incontournable pour instaurer une véritable égalité des sexes. Découvrez comment ces femmes audacieuses transforment leur réalité pour bâtir un avenir plus équitable et prospère.
Un pilier fondamental
L’autonomisation économique des femmes constitue pour l’atteinte de cet objectif, l’égalité des sexes semble être la voie la plus sûre, juste et équitable.
Pour construire une société égalitaire, les femmes doivent avoir un accès de parité dans le processus de la croissance économique, mais aussi avoir le contrôle des ressources, dit-on. Ainsi, faut-il comprendre que l’autonomisation économique des femmes est essentielle pour la concrétisation de l’égalité de genre. Tout en permettant de prendre le contrôle de leur vie en ayant la capacité de définir leurs propres programmes, l’autonomisation économique des femmes leur permet également d’acquérir des compétences, d’améliorer leur confiance en elles-mêmes, afin de résoudre des problèmes qui les affectent.
Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les femmes représentent 40 % de la force du travail de l’économie mondiale. De même, selon une étude menée par Africa Partnership Forum, les femmes africaines travaillent principalement dans le secteur agricole, représentant ainsi 60 à 80 % de la main-d’œuvre agricole. À travers cette étude, Africa Partnership Forum révèle également que les femmes sont responsables pour 70 à 80 % de la production alimentaire en Afrique.
Un moyen d’épanouissement et d’émancipation
Aujourd’hui, il n’échappe à personne que les femmes apportent une contribution significative à l’économie en Afrique de l’Ouest, qu’il soit dans le secteur formel ou informel. Ainsi, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont inscrites dans l’agenda des parties prenantes.
L’autonomisation des femmes est perçue comme un moyen d’épanouissement et d’émancipation, contribuant à l’éradication des Violences Basées sur le Genre (VBG), à la réduction de l’inégalité, à la famine, à la promotion de leadership féminin dans le monde des affaires et en politique. En bâtissant une société équitable et harmonieuse, la majorité des femmes de l’Afrique de l’Ouest se concentre sur la transformation agroalimentaire, visant à valoriser et à promouvoir non seulement les produits locaux de l’Afrique, mais aussi à la culture de la terre (agriculture) dans les zones tant rurales qu’urbaines.
La Politique Nationale Genre (PNG), définie l’autonomisation des femmes comme l’épanouissement des femmes grâce au plein exercice de leurs droits fondamentaux, à une citoyenneté active et participative et à l’accès équitable aux ressources. Toutefois, pour la promotion de l’égalité des sexes dans les domaines du travail formel et informel, les décideurs gagneraient à trouver un moyen fiable pour la réalisation d’une autonomisation féminine et le développement équitable et durable.
Témoignages inspirants de femmes autonomes économiquement
Grâce à leur niveau élevé de production, trois femmes exemplaires connues ont réussi à être indépendantes en plus de leur contribution économique familiale et communautaire. Ces femmes constituent cependant l’une des vitrines de l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest, précisément dans la région de Ségou, quatrième région administrative du Mali. Il s’agit notamment de Mata Sangho, Présidente de l’Association Djeka Baara. Agricultrice pilote vivant dans la commune rurale de Dioro, Mata en est une parfaite illustration de femme autonome économiquement. Cette agricultrice possédant 10 hectares de terre, cultive et transforme le riz en diverses qualités. . « Pour la culture d’un hectare de riz, je dépense 215 000 francs CFA. Après la récolte, je peux vendre 35 sacs de riz, ce qui me rapporte un revenu de 500 000 francs CFA par hectare. Sur dix hectares, je vends 350 sacs et je gagne un revenu de 5.000.000 de franc CFA ».
Mariama Kouyaté, présidente de l’Association Djikiya de la commune rurale de Pelengana, dans la région de Ségou, est également transformatrice agroalimentaire dans l’âme depuis des années. Elle affirme que « malgré les défis et les obstacles, j’ai pu être autonome aujourd’hui ». Tout en indiquant avoir « formé beaucoup de femmes qui ont elles aussi créé leur propre entreprise », Mariama Kouyaté affirme qu’elle « participe à toutes les dépenses familiales ».
À ces deux braves femmes, s’ajoute également Kadiatou Tall, présidente des femmes paysannes. Exploitante agricole, qui se distingue par sa détermination et son dévouement dans la culture des hectares de terre, Kadiatou souligne qu’: « aujourd’hui, l’autonomisation économique des femmes doit être un problème de tous. Car, si nous souhaitons atteindre un niveau optimal de bien-être social, les femmes ne doivent pas être exclues ou faire l’objet de discrimination ».
Perspectives d’avenir
Au-delà des programmes nationaux tels que Yeleen pour l’indépendance financière des femmes au Mali et en Afrique de l’Ouest, des ONG internationales, dont dans le cadre de la promotion des droits à l’égalité des sexes dans les pays africains.
Selon Mamadou Bassirou N’Diaye, Chef du Département Economique au Conseil régional de Ségou, « nous devons investir dans l’agriculture ». Aussi, pour profiter de la sécurité alimentaire, dit-il, nous devons éliminer la disparité entre les sexes dans tous les secteurs de la vie.
Danzaly Coulibaly, Directeur Régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille de Ségou, non moins expert en Égalité des Genres, affirme de son côté que l’agriculture est opportunité d’autonomisation pour les femmes de la région de Ségou.
L’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest est non seulement un impératif pour instaurer l’égalité des sexes, mais aussi une opportunité de développement socio-économique durable. Les femmes, telles que Mata Sangho, Mariama Kouyaté et Kadiatou Tall, illustrent parfaitement la capacité des femmes à transformer positivement leur réalité, tout en contribuant activement à l’économie de leur région. Il est essentiel que les gouvernements, les organisations internationales et la société dans son ensemble soutiennent ces femmes et leurs initiatives, afin de garantir un avenir plus juste, équitable et prospère pour tous.
Fatoumata Z. COULIBALY, Journaliste Blogueuse Malienne.