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Comment une petite unité artisanale de fabrication de savons a changé la vie d’une jeune Nigérienne et de son entourage

La grande majorité des filles dans les centres urbains du Niger grandissent avec l’envie d’évoluer dans l’entrepreneuriat et beaucoup se lancent dans l’aventure avec les moyens de bord. Mais peu d’entre-elles atteignent leur but d’autonomisation dans un délai aussi court que Layhana Hamadou, jeune entrepreneure et promotrice des savons artisanaux ‘’ARTIFAR’’. A 25ans, Laydyssan Cosmetics qu’elle a créé il y’a 5ans de cela fait d’elle une jeune femme autonome et épanouie qui participe positivement à la vie socio-économique du pays.

Layhana Hamadou a commencé avec le soutien financier de son père qui a cru en elle et l’a soutenu tout au long du développement de son projet. Notre jeune entrepreneure, bien au fait de la fermeture de l’unique savonnerie du pays, se lance dans la fabrication artisanale de savons de toilette et de lessive. Elle a ensuite bénéficié du soutien de ses amis et des autres membres de sa famille.

Laydyssan Cosmetics qu’elle a créé en 2019 fabrique les produits ‘’ARTIFAR’’ qui ont trouvé leur place sur les rayons de certaines superettes prisées de la ville de Niamey. La marque commercialise une variété de savons de toilette adaptés à toute la famille, des savons de lessive, ainsi que du détergent liquide. Ces savons sont fabriqués à partir produits naturels tels que l’Aloe Véra, le curcuma, le beurre de karité, l’huile de neem, le miel, l’argile verte et le charbon actif de bois, entre autres

Contribuer à l’économie grâce à l’entrepreneuriat féminin

« A cette ère de forte croissance démographique couplée au chômage des jeunes, l’entrepreneuriat reste le chemin sûr d’autonomisation de la femme, qu’elle soit en zone rurale ou urbaine », déclare la promotrice de Laydyssan Cosmetics qui détient une License en droit privé et poursuit des études de Master en gestion des projets. « L’entrepreneuriat dans le domaine de la savonnerie m’a permis d’être autonome dans le sens où c’est moi qui subviens à tous mes besoins financiers », ajoute-t-elle fièrement avec un large sourire aux lèvres.

L’entrepreneuriat, poursuit-elle, est un heureux parcours qu’elle ne regrette pas d’avoir choisi car « être autonome financièrement est la voie noble  pour une femme de préserver sa dignité ». Depuis qu’elle est devenue le deuxième contributeur financier de la famille après son père, Layhana Hamadou explique que sa vie en société est plus facile et apaisée. Elle se sent plus épanouie grâce à son autonomie financière.

Allier entrepreneuriat et études pour soutenir les filles

Layhana Hamadou se dit optimiste que les jeunes filles prendront la relève des entrepreneurs nigériens dans un avenir proche. Pour elle, le modèle d’entrepreneuriat nigérien qui permet de « commercer et étudier » en même temps est un atout majeur pour l’autonomisation financière de la femme, surtout dans nos pays où l’accès à la fonction publique est un luxe. Elle reconnait qu’il faut faire un grand sacrifice pour entreprendre et étudier mais « quand on arrive, il n’y a pas plus formidable », dit-elle.

Pour la promotrice de Laydyssan Cosmetics, l’Etat doit capitaliser l’énergie des jeunes entrepreneures qui voient plus loin que leurs ainées. Il faut les encadrer et les accompagner de manière intelligente pour leur permettre de créer des entreprises viables. Elle insiste que la préparation est la base du développement de l’entrepreneuriat féminin au Niger et de l’accompagnement des femmes vers l’industrialisation de leurs unités de production.

 

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