Soyons réalistes, le continent africain ne peut pas se développer sans l’autonomisation des femmes. Le rapport mondial réalisé par ONU Femmes et le PNUD à l’occasion de la conférence Women Deliver, nous apprend qu’aucun pays n’a atteint une totale parité entre les sexes et moins de 1 % des femmes et des filles vivent dans un pays caractérisé par une grande autonomisation des femmes et de faibles disparités entre les sexes. Ce qui constitue un blocage à l’autonomisation des femmes d’où l’intérêt d’aider les femmes à entreprendre.
Les défis liés à l’accès aux financements
On peut citer le manque de garanties, les barrières juridiques et culturelles limitant l’accès à la propriété foncière et immobilière, des réglementations discriminatoires, la rareté de l’emploi dans le secteur formel, le manque de produits financiers adaptés à leurs besoins et le fait que les banques ne comprennent pas véritablement les entreprises dirigées par des femmes ou encore les niches de marché qu”elles occupent.
À l’échelle mondiale, les femmes ont peu accès au financement. Malgré d’importants progrès d’ensemble — en 2017, la Banque mondiale rapportait que 1,2 milliard de personnes de plus qu’en 2011 avaient un compte en banque —, un écart de 9 % subsiste entre l’accès des hommes et celui des femmes. En Afrique subsaharienne, seulement 37 % des femmes ont un compte bancaire, contre 48 % des hommes, un écart qui n’a fait que se creuser ces dernières années.
Et pourtant des solutions existent
Les politiques visant à garantir la participation des femmes dans la population active sur les mêmes bases que les hommes sont vitales pour parvenir à l’égalité des sexes et faire reculer la pauvreté.
Ndeye Fatou Diop chef d’entreprise nous donne la recette par ces mots ‘’Sur le marché du crédit, des facteurs tels qu’un manque de culture financière, une aversion au risque et la peur de l’échec vont jusqu’à empêcher les entrepreneuses de demander un prêt. Or, intuitivement, on penserait que les entrepreneuses sont au moins aussi compétitives que les entrepreneurs. Alors, pourquoi s’excluent-elles du marché du crédit ?’’