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Autonomisation économique de la femme : La réussite au bout de l’effort

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Grâce à un emprunt contracté auprès d’une institution de micro finance, Fanta renforce son commerce de fruits locaux. Une activité qui, d’année en année se fructifie. Avec le soutien de la chambre de commerce et d’industrie de sa région, elle bénéficie d’une formation en gestion et des papiers administratifs, elle est passée de la vente de fruits à une petite unité de transformation des produits locaux. Avec les bénéfices tirés de ses activités génératrices de revenus (AGR), Fanta a assuré entièrement ses charges familiales en payant les études de ses enfants et la formation de ses frères et sœurs et du coup leur éviter une marginalisation sociale. Son ainé est aujourd’hui ingénieur agronome et le benjamin est en formation en gestion finance, comptabilité à Dakar.

Ce n’était pas facile vu son parcours. Il lui a fallu beaucoup de sacrifices, de dépense d’énergie, de patience, de dynamisme, d’aptitudes physiques et psychiques.

Très respectée dans sa région, cette dame est aujourd’hui une entrepreneure à cause de sa ténacité, de ses capacités de résilience. Son entreprise en règle, emploie une vingtaine de personnes en majorité des femmes de sa région. Du coup, elle contribue à la croissance économique, lutte contre le chômage, la pauvreté et à l’autonomisation économique des femmes. En effet, elle vient de démontrer que l’entreprenariat féminin n’est pas un vain mot et peut être un puissant levier sur lequel un pays doit s’appuyer pour faire face à certains problèmes.

Débuts difficiles

Obligée de quitter l’école à l’âge de 12 ans pour être aux chevets de sa mère gravement malade qui rendit l’âme quelques semaines après. Déjà orpheline de père, Fanta accumule des difficultés dans la vie. Avant même 14 ans, elle est donnée à mariage à un vieux de 60 ans.

Ce dernier décède cinq ans après en laissant 2 petits enfants à la charge de Fanta. En plus de ses enfants, Fanta qui est l’ainée de sa famille, doit s’occuper de ses quatre autres frères et sœurs dans une région troublée par des années de rébellion. Malgré son jeune âge, elle se débrouille pour tenir la famille avec le petit commerce de fruits de saison de la région où elle vit.

Entre-temps, elle s’est remariée avec un homme qui n’avait pas assez de moyens mais qui l’aidait. La disparition brutale de son second époux victime d’une explosion de mine fut un choc de plus pour Fanta. Ce terrible accident est survenu au moment où ses enfants sont encore élèves et ses frères et sœurs sans travail. Elle ne se décourage pas pour autant et décide d’affronter les vicissitudes de la vie. Comme pour dire qu’il faut toujours se battre et pour confirmer le proverbe africain “Si les femmes baissaient les bras, le monde s’écroulerait”.

Fanta n’a jamais baissé les bras. Au contraire, elle a dû surmonter tous ces obstacles. Convaincue que seul le travail paie, elle fonce tête baissée et devient par la force des choses une entrepreneure. Elle a bénéficié récemment d’un soutien d’une ONG pour agrandir, renforcer et pérenniser ses activités.

Fanta n’est certainement pas un cas isolé, au Sénégal et partout en Afrique, il existe des femmes battantes, ambitieuses et déterminées qui ne cherchent qu’un petit coup de pouce pour rayonner économiquement et occuper leur place dans le développement du continent.

Pilier incontournable dans la lutte contre la pauvreté

Nos décideurs qui ont compris que l’entreprenariat féminin est un pilier incontournable dans la lutte contre la pauvreté et, ayant foi aux ODD, notamment l’objectif  5 qui vise entre autres à encourager l’égalité des chances entre hommes et femmes dans un développement économique sont en train de mettre en place des mécanismes de soutien et d’accompagnement aux initiatives des femmes dans le développement.

L’exemple de Fanta est éloquent. Partie de rien, avec d’énormes difficultés sur le plan social, elle a su se faire une place au soleil. Ce qui lui a permis d’être citée parmi les personnalités de sa région. Malgré certaines restrictions socio-culturelles, elle est sollicitée par les hommes quand il s’agit de prendre des décisions concernant sa communauté. Ses activités économiques lui ont permis de gérer sa famille, d’aider d’autres femmes à améliorer leurs conditions de vie et sortir de la pauvreté.

Les femmes, malgré les multiples difficultés qu’elles traversent, ont un rôle important dans la promotion des économies. On ne peut pas prétendre développer le monde en laissant les femmes en rade. Elles sont un maillon important dans la croissance économique d’un pays. La réussite appartient à tous et à toutes. Il faut toujours oser et y croire. Le soleil brille pour tout le monde.

 

FAUEFAO
Forum pour l’autonomisation économique des femmes

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